lin nutrition animale

Une étude épidémiologique confirme l’intérêt du lin en nutrition animale

Une première mondiale ! Jamais une étude épidémiologique n’avait été conduite sur le rôle préventif de la nutrition animale, disent ses promoteurs, le fabricant d’aliments du bétail Valorex (Ille-et-Vilaine), l’école nationale vétérinaire Oniris de Nantes, et l’Inra.

Elle porte sur l’impact de la graine de lin sur les performances laitières, de reproduction et la santé des vaches laitières, ainsi que le rapport coût-bénéfice en élevage des différentes stratégies d’apport de la graine de lin cuite.

Conduite de 2008 à 2016 sur 1 204 troupeaux en race prim’holstein, elle a mobilisé vingt partenaires dont les résultats d’analyse ont été collectés puis décortiqués.

L’étude a comparé quatre groupes selon le dosage de graines de lin (27, 173, 427, 789 grammes par vache par jour en moyenne) incorporées dans la ration, sauf sur les mois du printemps et uniquement entre le vêlage et 180 jours de lactation.

Ce qu’il en ressort, c’est une production laitière augmentée au maximum de 1,3 kilo par jour en moyenne, de faibles baisses du taux protéique du lait et une légère progression du taux de matière grasse (sauf quand le dosage en graines de lin est élevé). Résultat plus surprenant, l’apport d’une petite quantité de graines de lin dans la ration des vaches laitières réduit de cinq jours l’intervalle de temps entre le vêlage et l’insémination fécondante et de trois jours pour un dosage plus élevé.

Sur le plan économique, le surcoût d’une alimentation supplémentée avec de la graine de lin entraîne du bénéfice pour l’éveur, jusqu’à 1 505 euros par troupeau de 50 vaches laitières pour un dosage de 173 grammes de graines de lin par tête et par jour. Pour Valorex, spécialisé dans la fabrication d’aliments du bétail (185 000 tonnes) à partir de graines oléagineuses et protéagineuses (75 000 tonnes de féveroles ou lupin, lin et graines de soja), cette étude a « un effet positif à la fois sur la production laitière, sur la fécondité et sur la santé des vaches laitières », disent ses promoteurs. Ils sont persuadés qu’elle « représente un formidable levier de développement national et international pour la filière ».

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