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Révolutionnaire, du boeuf « made in France » espéré en Chine le 14 juillet

La Chine a annoncé en 2017 la levée de l’embargo sur la viande bovine française imposé en 2001, consécutivement à la seconde crise de la vache folle. Pour avoir accès au marché, la filière bovine bénéficie d’une procédure d’habilitation accélérée. Celle-ci permettrait d’exporter de la viande bovine en juillet prochain espère l’Institut de l’élevage.

La Chine a besoin de boeuf. Le 14 juillet prochain, les autorités de Pékin misent sur l’acheminement du premier convoi de viande de bœuf français pour matérialiser l’ouverture du marché chinois à la filière bovine. Depuis la levée de l’embargo imposé en 2001, consécutivement à la seconde crise de la vache folle, la procédure d’habilitation des abattoirs français et des expéditions de viande pourrait aboutir en juillet prochain, soit 16 mois après son lancement, alors qu’elle dure habituellement 4 à 5 ans.

« La liste des abattoirs retenus pour l’exportation sera publiée fin juin, lors de la visite du Premier ministre en Chine. Sept établissements sont actuellement en lice », a assuré l’Institut de l’élevage lors de la conférence intitulée « Les marchés mondiaux du lait et de la viande », organisée le 31 mai dernier à Paris.

Sur le marché chinois, la viande française fraiche expédiée par avion, serait en concurrence avec celle en provenance d’Australie très appréciée par les consommateurs chinois habitant des métropoles desservies par un aéroport. Les trajets de viande fraiche par voie terrestre, par camions sur de grandes distances, sont exclus. 

Aussi, en ciblant le marché de Chine occidentale, où réside une forte minorité de musulmans, la viande française pourrait être consommée par une clientèle qui n’a pas accès à de la viande fraiche de qualité importée d’Australie. Les étals des boucheries et des supermarchés en sont dépourvus.

La viande française serait en effet acheminée par train, via la ligne de chemin de fer de la route de la soie édifiée pour expédier des milliers de tonnes de marchandises depuis Jiwu (province côtière de Zhejiang au sud de Pékin) jusqu’à Londres en traversant le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l’Allemagne, la Belgique et la France, avant d’entrer au Royaume-Uni par le tunnel sous la Manche.

C’est sur le chemin du retour que les wagons frigorifiques achemineraient de la viande fraiche française en Chine. Ce mode de transport est très économique. Le produit est entreposable plus de deux semaines, dans un wagon frigorifique, sans soucis.

Evidemment, les exportations françaises de viande surgelée par cargos sont tout à fait envisageables mais l’option de la voie ferrée semble la plus adaptée pour pénétrer le marché chinois aisément.

A ce jour, l’ex-empire du milieu importe près 2,2 millions tonnes de viande bovine d’Amérique du sud et d’Australie par voie maritime. Le frais représente une quantité négligeable et onéreuse car il est expédié par avion. Mais la plus grande quantité de viande est importée d’Inde via le Vietnam (environ 800.000 t par an).

La Chine a faim de viande bovine et elle est gourmande de produits de qualité. Or la viande bovine française est inconnue des Chinois. Elle pourrait profiter de la notoriété des produits de luxe français, ce qui faciliterait sa consommation.

« Par exemple, en glissant des morceaux de viande sous vide dans des colis de bouteilles de champagne ou de vin », proposent les experts de l’Institut de l’élevage. Mais adeptes de viande persillée, les Chinois apprécieront-ils la viande maigre ? 

II n’y a qu’en Europe et en Russie où la viande bovine est moins appréciée. Dans le reste du monde la demande est forte.

Le marché chinois est colossal mais il est loin d’être saturé car les Chinois ne consomment que 6,8 Kg de viande par an contre 23 kg en France. Le potentiel de développement du marché chinois en viande bovine est donc énorme.

La France n’a pas les moyens de se substituer aux grands pays exportateurs qui approvisionnent le marché chinois. Mais vendre quelques dizaines de milliers de tonnes de viande très bonne qualité, créerait un appel d’air sur le marché intérieur français.
 

Ci-dessous, plat cuisiné chinois à base de viande bovine. Source Fotolia, lien direct https://fr.fotolia.com/id/50693419.
 

1 Commentaire(s)

  1. Attendons de voir si nos paysans vont encaisser 4 sous..Les effets d’annonce du gouvernement Macron on connait…

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