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Le prélèvement de reliquat azoté en sortie d’hiver fortement recommandé

Le contexte 2017 est très particulier au regard des premières synthèses sur les reliquats, avec des niveaux très élevés et aussi très variables. Le point sur la situation.

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Cette année, les valeurs de reliquats azotés affichent des niveaux élevés rarement atteints jusqu’à présent mais également très variables d’un contexte pédoclimatique à l’autre. Les éléments explicatifs principaux sont : en premier lieu, un déficit de pluie marqué sur la période fin d’automne début d’hiver limitant fortement la lixiviation ; en second lieu, un reliquat post-récolte 2016 pouvant dans certaines situations être élevé et une minéralisation automnale importante.

Ce contexte rend très délicat l’utilisation de valeurs moyennes pour le calcul des doses prévisionnelles.

Par exemple, pour une valeur moyenne de 80 kg/ha d’azote de reliquat en sol profond et précédent blé paille enfouie, les valeurs parcellaires varient de 20 kg à 180 kg. L’utilisation de la valeur moyenne pour le calcul de la dose totale prévisionnelle peut entraîner une erreur pouvant atteindre potentiellement jusqu’à – 60 à + 100 kg/ha.

• Si le reliquat réel de la parcelle est plus faible que le reliquat moyen, la dose totale calculée sera plus faible que la dose optimale : dans ce cas, seul un outil de pilotage fin de cycle assurera une conduite optimale (si l’écart n’est pas trop élevé).
• Si le reliquat réel de la parcelle est plus élevé que le reliquat moyen, la dose totale sera supérieure à l’optimum nécessaire avec un impact économique (non valorisation de l’azote disponible) puis environnemental.

Cette année en particulier, le premier outil de pilotage à mettre en place sur une parcelle afin de définir une dose totale adaptée à la situation est donc une mesure de reliquat en bonne et due forme. Cette donnée permettra aussi de prendre une décision sereine quant à la décision de faire une impasse ou un report du premier apport.

Les campagnes de reliquats ne sont pas encore terminées et il est encore temps de faire cette mesure !

Par la suite, l’utilisation d’outils de pilotage en fin de montaison parait particulièrement indispensable dans le contexte de cette année.
 

Edouard Baranger, Michel Bonnefoy, Delphine Bouttet, Chloé Malaval Juery, Agnès Treguier (Arvalis – Institut du végétal)

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