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High tech, l’agriculture urbaine veut conquérir les centres-villes et le bitume

Les nouvelles technologies disponibles de communication et d’automatisation peuvent convertir des centres urbains et des déserts à la production agricole. Deux groupes belge et néerlandais construisent des conteneurs et des serres, livrés clefs en main, adaptés aux endroits les plus inappropriés, pour cultiver des légumes et des fruits en abondance.

C’est en s’appuyant sur les technologies de pointes les plus avancées de leur époque que les Néerlandais et les Flamands ont su de tout temps convertir des sites les plus insolites à l’activité agricole.

A partir de 1621, l’édification successive de polders a accru la superficie totale des Pays-Bas de 6 500 kilomètres carrés.

Quatre siècles plus tard, la société belge Urban Crops propose des conteneurs cargo de 12 mètres totalement « automatisés pour cultiver une gamme de légumes sur quatre couches ».

A plus grande échelle, l’Urban Crops plant factory installé dans des caves ou dans des entrepôts permet de se doter d’une unité de production de dimension industrielle (jusqu’à 25 couches sur 130 000 mètres carrés). Le bloc est équipé par des systèmes d’irrigation et de climatisation ingénieux. 

L’entreprise Urban Crops conçoit et livre ces unités de production clefs en mains, équipés de lampes LED. Elle fournit les graines, les substrats et les solutions nutritives nécessaires pour cultiver les plantes.

Les Urban Crops farm pro, farm flex et plant factory peuvent être déployés dans les milieux les plus hostiles à la production agricole. Ces dispositifs sont « tout  à fait adaptés pour produire des végétaux en plein désert sur une petite surface en surmontant ainsi les contraintes d’eau, de chaleur et de fertilisations auxquelles les systèmes de cultures traditionnels sont confrontés », défendent les concepteurs.

Produire et consommer en centre ville

Dans un proche avenir, les organisations non gouvernementales pourraient doter les camps de réfugiés de tels conteneurs pour produire rapidement des plantes, riches en vitamines et en sels minéraux. Servies sur place en frais, elles complèteront les rations alimentaires distribuées aux migrants et aux réfugiées. Or, sous forme organique, ces apports nutritionnels sont mieux ingérés et assimilés par l’organisme humain.

La relocalisation à grande échelle de la production agricole et alimentaire sur le lieu de consommation, en milieu urbain, est  la stratégie dans laquelle s’inscrit le groupe néerlandais UrbanFarmers. Il propose de réserver des étages d’immeubles à la production agricole en les convertissant en serres pour y pratiquer l’aquaponie, qui associe une culture de végétaux avec l’élevage de poissons en symbiose. C’est une production intégrée et écologique intensive défendent les fondateurs d’Urbanfarmer. Les déchets produits par les poissons servent de nutriments pour les plantes. Leur absorption purifie l’eau avant d’être recyclée pour l’élevage de poissons.

Enfin la consommation des légumes, des fruits et des poissons, sur leur lieu de production, réduit quasiment à néant l’empreinte carbone de leur transport.
 

En savoir plus : https://www.urbancrops.be/fr (site internet de Urban Crops) ; https://www.urbanfarmers.nl/en (site internet de UrbanFarmers).

Notre illustration ci-dessous est issue de la page Facebook de Urban Farmers

 

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