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Etats généraux de l’alimentation, la réaction mitigée des agriculteurs

Une enquête Ipsos tend à montrer que les états généraux de l’alimentation suscitent plutôt de l’attentisme, voire du pessimisme chez les agriculteurs français.

Les états généraux de l’alimentation (EGA) ont été à coup sûr l’un des événements majeurs de l’année 2017 pour la filière agricole. Que peut-on en attendre pour l’agriculture française ? A ce stade, les sentiments dominants chez les agriculteurs semblent être plutôt l’attentisme et le pessimisme. C’est en tout cas ce que tend à montrer une enquête menée en novembre dernier par Ipsos.

Un bilan chiffré des EGA

Quel bilan peut-on établir des états généraux de l’alimentation ? Les EGA ont fait couler beaucoup d’encre et ont suscité de très nombreuses réactions dans la profession. Un bilan rapide de ces états généraux peut être tout de même établi en s’appuyant sur différents chiffres.

Les états généraux de l’alimentation ont été annoncés par Emmanuel Macron en février 2017, alors qu’il était candidat à la présidence de la République sur la base de la proposition de la Fondation Nicolas Hulot d’organiser un « Grenelle de l’alimentation », puis en juin alors qu’il venait d’entrer en fonction. Ils ont été confirmés par le Premier ministre Edouard Philippe lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale au mois de juillet. Ils ont officiellement débuté le 20 juillet pour s’achever cinq mois plus tard, le 21 décembre.

Pilotés par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ils ont été structurés en 14 ateliers thématiques nationaux, tandis que 74 événements territoriaux ont été liés aux EGA.

Les différentes parties prenantes – représentants du monde agricole, de transformateurs, de distributeurs, d’associations de consommateurs et d’ONG, élus, ministères – ont été impliquées dans les ateliers qui ont réuni au total 700 participants. On a notamment compté parmi elles pas moins de onze ministères : outre le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, des ministères comme le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministère du Travail, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le ministère des Outre-Mer ou encore le ministère des Sports.

Le grand public a également pu s’exprimer via le site internet officiel des EGA (https://www.egalimentation.gouv.fr/). Entre le 20 juillet et le 10 novembre, 156 037 visiteurs se sont rendus sur le site avec 16 918 contributions et 163 453 votes. Enfin, les EGA ont aussi intéressé la presse puisque 9 800 articles de presse y ont été consacrés.

Les états généraux avaient deux grands objectifs explicites, pour répondre à une double crise, et un objectif plus implicite. Pour reprendre les termes du Président de la République lors de son discours au marché de Rungis le 11 octobre 2017, les EGA devaient permettre (1) aux agriculteurs de vivre du juste prix payé afin de répondre à la crise de la filière agroalimentaire et notamment à la « guerre des prix » dans la grande distribution, et (2) à chacune et à chacun d’avoir accès à une alimentation saine, durable et sûre pour juguler la crise de confiance des consommateurs, le fameux foodbashing. Ces deux objectifs ont correspondu aux deux phases des EGA appelées « chantiers » : (1) création et répartition de la valeur au sein de la filière autour de 7 ateliers organisés du 28 août à fin septembre, et (2) alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous autour de 6 ateliers organisés de début octobre à fin novembre.

C’est évidemment la première étape qui a le plus intéressé les agriculteurs autour des problématiques du partage de la valeur et de la guerre des prix. Deux chiffres, parmi d’autres, ont alors été avancés pour illustrer les principaux enjeux de ce premier chantier et alimenter les débats.

D’après l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires (OFPM) présidé par Philippe Chalmin, seuls 6,20 euros reviennent aux agriculteurs sur les 100 euros de produits alimentaires vendus au consommateur final (selon des données de 2013). La consommation alimentaire intègre ici la restauration et se décompose en trois grandes parties : (1) les valeurs ajoutées induites par les branches de l’économie, (2) les importations de produits alimentaires et intermédiaires, et (3) les taxes sur les produits. 100 euros de consommation alimentaire comprennent 9,5 euros de taxes, induisent 25,8 euros d’importations et génèrent 64,7 euros de valeurs ajoutées. Or, ce phénomène semble s’aggraver ces dernières décennies puisqu’entre 1999 et 2013, la part de la valeur ajoutée de l’agriculture dans la consommation alimentaire a baissé de 30 %.
 

100 euros de consommation alimentaire décomposés en valeurs ajoutées, en importations et en taxes, en euros et en 2013

Source : OFPM.


Dans la répartition des valeurs ajoutées, les industries (transformateurs) représentent par conséquent 23 % de la totalité, les services (distribution) 67,4 %, et l’agriculture, 9,6 %. Dans tous les cas de figure, l’agriculteur semble être le grand perdant dans le partage de la valeur. La présidente de la FNSEA Christiane Lambert estime ainsi que les agriculteurs sont le « maillon faible de la chaîne alimentaire depuis trop longtemps ». En définitive, ce n’est pas le producteur qui crée nécessairement de la valeur. Il n’apparaît donc que comme un fournisseur de matières premières brutes, la valeur étant alors créée, et perçue, par les transformateurs de cette matière première (les industriels) et les distributeurs des produits transformés par les industriels.


Part des différents secteurs dans la valeur ajoutée totale, en pourcentages, et en 2013 Source : OFPM.


L’autre sujet central des ateliers des EGA a été la guerre des prix dans la grande distribution. Le Diagnostic de la filière alimentaire établi par l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), Coop de France, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF), la FNSEA, et l’Institut de liaisons et d’études des industries de consommation (Ilec) mentionne ainsi une baisse de 2,5 % des prix des produits de grande consommation dans la grande distribution entre 2014 et 2016. D’après l’Ania, la guerre des prix aurait ainsi coûté à la filière agro-alimentaire trois milliards d’euros depuis 2013.

Quoi qu’il en soit, le rapport est intrinsèquement inégal dans les négociations commerciales entre plusieurs centaines de milliers d’agriculteurs, quelque 17 000 entreprises de l’agro-alimentaire et seulement 4 centrales d’achat, qui représentent à elles seules 92 % de leur marché (Incaa pour Intermarché et Casino, Carrefour-Cora, Auchan-Système U et E. Leclerc). Il apparaît évident que le rapport de force est éminemment favorable pour ceux que l’on peut qualifier de « bande des quatre ».

Au-delà de ces deux objectifs explicites, les EGA avaient aussi sans doute un objectif implicite qui était celui de définir un projet global pour l’agriculture et l’alimentation en restructurant quelque peu le secteur de façon structurelle plutôt que, comme d’habitude, de panser ses plaies à l’aide de différentes « rustines » avant le déclenchement de la prochaine crise. Cela a été notamment salué par José Bové dans un tweet rédigé le 11 octobre en réaction au discours d’Emmanuel Macron : « Enfin un projet global pour l’agriculture et l’alimentation ! ». Le président de la République admettait d’ailleurs dans ce même discours qu’il fallait éviter à tout prix de se retrouver dans la situation suivante : « on n’a pas fait les réformes qu’on devait faire, on n’a pas changé l’organisation collective et on va se réveiller dans deux mois, dans trois mois avec les mêmes problèmes et ça finira chez le ministre de l’Agriculture, comme ça s’est toujours fini, avec des demandes d’aide, des restructurations, des aides d’urgence ».

Au final, il y a eu sans aucun doute trois moments-clefs durant ces EGA. Le premier est le discours du président de la République le 11 octobre 2017 lors duquel il a fait plusieurs annonces importantes (notamment sur l’augmentation du seuil de revente à perte de produits alimentaires et sur l’encadrement des promotions, annonces qui étaient réclamées par les agriculteurs) et il a demandé aux producteurs agricoles de s’unir en vue de faire davantage entendre leur voix face aux transformateurs et aux distributeurs.

Le second est la signature le 14 novembre par les représentants des agriculteurs, des transformateurs et des distributeurs d’une Charte d’engagement pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises, dont l’objectif est d’établir les bases de nouvelles relations commerciales entre les différentes acteurs économiques de la filière agro-alimentaire. De nombreux acteurs ont souligné le caractère historique de la signature d’une telle charte. C’est le cas, par exemple, de Jacques Creyssel, le délégué général de la FCD : « C’est un moment historique. Pour la première fois dans l’histoire, tous les acteurs de la chaîne, agriculteurs, transformateurs, distributeurs, ont parlé d’une même voix, en faisant un diagnostic commun et des propositions communes. C’est une vraie prise de conscience que nos sorts sont liés ».

Enfin, le troisième moment-clef est la remise des plans des différentes filières, une trentaine au total, au ministre de l’Agriculture le 10 décembre suite à la demande faite par Emmanuel Macron dans son discours de Rungis. Ces plans ont permis aux filières de dessiner la vision de leur développement à l’horizon des cinq prochaines années et d’identifier les changements à apporter.

Les réactions des agriculteurs aux EGA : entre attentisme et pessimisme

Une enquête a été réalisée auprès de 308 agriculteurs par l’institut Ipsos pour Agriavis entre le 17 et le 30 novembre 2017 (« Agri-Express : Etats généraux »), soit avant la conclusion des travaux des EGA le 21 décembre dernier, en vue d’évaluer la façon dont le monde agricole percevait les Etats généraux. Elle contient trois informations importantes.

La première est une confirmation. Sans grande surprise, cette enquête révèle que le moral des agriculteurs n’est pas au beau fixe. 19 % des agriculteurs interrogés affirment ainsi que leur moral est haut et 78 % qu’il est bas (et même 19 % qu’il est au plus bas). Le moral des céréaliers (grandes cultures) semble être encore plus bas que celui des éleveurs : 83 % des premiers disent avoir un moral bas, contre 74 % pour les seconds. Il en est de même pour les agriculteurs qui ont une grande exploitation (+ 100 ha) dont le moral est plus bas que ceux qui ont une exploitation d’une taille inférieure à 100 ha : 81 % pour les premiers, contre 73 % pour les seconds. Ceci est sans doute à relier au type d’exploitation, les céréaliers ayant en moyenne des exploitations de plus grande taille que les éleveurs. On peut également observer une divergence des opinions en fonction de l’âge : si 26 % des moins de 40 ans ont plutôt un moral élevé, ils sont seulement 15 % dans ce cas chez les plus de 40 ans. Par ailleurs, si 10 % des moins de 40 ans ont le moral au plus bas, ils sont 23 % chez les plus de 40 ans. Au total, 82 % de ces derniers ont un moral bas.

La seconde information est que les EGA n’ont pas nécessairement mis du baume au cœur des agriculteurs. Ceux-ci ont accueilli ses résultats soit avec scepticisme pour certains, soit avec prudence pour d’autres, tandis que les enthousiastes étaient ultra-minoritaires.

Seulement 2 % des agriculteurs interrogés se disent optimistes quant aux orientations annoncées dans le cadre des EGA, alors que 46 % se disent pessimistes et 49 % disent attendre de voir ce qu’il va se passer concrètement. Le twitt de Dominique Fayel, éleveur en bovin viande et président de la FDSEA de l’Aveyron, semble être particulièrement symptomatique de cet état d’esprit attentiste : « Reste plus qu’à retrouver l’esprit des #Egalim dans l’intimité des box de négo, sans caméras, sans micros, sans témoins… ». Les péripéties durant cette période autour de la vraie-fausse pénurie de beurre dans la grande distribution semble avoir été de ce point de vue un signal plutôt négatif aux yeux des agriculteurs. Là aussi, les céréaliers semblent être plus pessimistes que les éleveurs : 54 % des premiers expriment leur scepticisme quant aux orientations annoncées dans le cadre des EGA, contre 40 % pour les seconds. Le sentiment majoritaire des céréaliers est donc le pessimisme, tandis que celui des éleveurs apparaît majoritairement attentiste : 56 % d’entre eux disent attendre de voir ce qu’il va se passer concrètement.

Comment expliquer cette divergence des points de vue entre céréaliers et éleveurs ? Les éleveurs, et notamment les éleveurs laitiers, avaient sans doute plus à gagner qu’à perdre de ces états généraux de l’alimentation à partir du moment où les deux grands objectifs de cette manifestation étaient de répondre à leurs principales préoccupations, à savoir garantir leur niveau de revenu et rassurer les consommateurs par une amélioration de la qualité des produits. Ils n’en restent pas moins prudents en attendant la concrétisation des décisions annoncées par le gouvernement. Or, il semble que les céréaliers, eux, avaient sans doute plus à perdre qu’à gagner dans ces EGA, a fortiori en plein débat sur le glyphosate. D’ailleurs, le 21 décembre, le gouvernement a annoncé un « calendrier d’élimination progressive des pesticides ». Cela peut sans doute expliquer le pessimisme majoritaire des céréaliers.

On peut d’ailleurs observer que les agriculteurs dont les exploitations ont moins de 100 hectares sont majoritairement attentistes par rapport aux EGA, tandis que ceux dont les exploitations ont plus de 100 ha sont majoritairement pessimistes. Enfin, les moins de 40 ans sont plus attentistes que pessimistes (52 %, contre 42 %), ce qui n’est pas le cas des plus de 40 ans (49 % sont pessimistes, contre 46 % qui sont attentistes).

La troisième information a trait au modèle agricole privilégié par les agriculteurs français interrogés. Trois mesures sont largement plébiscitées par eux : le fait de privilégier les filières courtes/locales (63 %), de redonner plus d’importance au système de polyculture-élevage (60 %) et de taxer les importations de produits agricoles qui ne respectent pas les mêmes normes qualité et environnementales françaises (80 %). Cela signifie tout simplement que les agriculteurs français souhaitent défendre un modèle d’agriculture familiale à la française de polyculture-élevage privilégiant les filières courtes/locales qu’ils entendent protéger de toute forme de concurrence déloyale en provenance de l’étranger. Ils semblent ainsi ne pas vraiment adhérer à un modèle de plus en plus dominant d’ouverture des marchés agricoles, de spécialisation de plus en plus poussée des productions et de complexification de la chaîne alimentaire via une multiplication des intermédiaires dans laquelle l’agriculteur est intégré dans un processus de production et de distribution sous l’égide des transformateurs et des distributeurs.

Au-delà de ce consensus sur le « modèle français », les agriculteurs semblent être plutôt partagés sur les mutations à opérer. 48 % d’entre eux penchent davantage vers une logique technologique (améliorer la compétitivité de l’agriculture grâce aux nouvelles technologies et l’agriculture de précision), et 46 % vers une logique écologique (démarquer la production agricole française grâce à la mise en place de pratiques agro-écologiques), notamment en fonction de leurs intérêts propres.

Les éleveurs optent davantage en faveur de l’agro-écologie (45 %, contre 38 %), tandis que les céréaliers, eux, privilégient plutôt l’option technologique (59 %, contre 50 %). La préoccupation majeure des premiers semble être, en effet, de rassurer le consommateur en lui fournissant des produits de qualité pour améliorer ses revenus, tandis que les seconds tendent plutôt à privilégier une amélioration de leurs rendements grâce aux innovations technologiques. On peut d’ailleurs voir dans cette même enquête que les céréaliers prônent plutôt un mode de production plus productif (62 % soutiennent l’idée de proposer des solutions pour améliorer la productivité, alors qu’ils ne sont que 38 % à souhaiter miser sur une production de qualité), tandis que les seconds, de facto plus proches du consommateur final, souhaitent miser sur une production de qualité (ils sont 57 % dans ce cas, alors qu’ils ne sont que 32 % à vouloir améliorer la productivité). En clair, les céréaliers veulent produire plus, tandis que les éleveurs souhaitent rassurer les consommateurs en proposant des produits de meilleure qualité. Dans ce contexte, l’agriculture de précision apparaît donc plus adaptée aux besoins des premiers et l’agro-écologie, à ceux des seconds.

Enfin, on peut remarquer que les deux « modèles » extrêmes souvent opposés l’un à l’autre, la logique industrielle (proposer des produits moins chers) et la production bio, sont loin d’être plébiscités par les agriculteurs. Seuls 8 % d’entre eux prônent la première et 12 %, la seconde.
 

En savoir plus : https://www.egalimentation.gouv.fr (site officiel des EGA) ; http://agriculture.gouv.fr/les-etats-generaux-de-lalimentation (page du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation consacrée aux EGA) ; http://www.elysee.fr/declarations/article/discours-du-president-de-la-republique-aux-etats-generaux-de-l-alimentation ou https://wikiagri.fr/articles/le-discours-complet-demmanuel-macron-a-rungis-sur-les-etats-generaux-de-lalimentation/15947 (discours du président de la République au marché de Rungis le 11 octobre 2017) ; https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr/Lists/Liste%20Rapports%20au%20Parlement%20et%20Lettres/Attachments/24/2017_07_LETTRE_n13_v10.pdf (numéro 13 de La lettre de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires consacré aux « principaux indicateurs sur la formation de la valeur dans les filières alimentaires », septembre 2017) ; https://www.ania.net/wp-content/uploads/2017/07/Diagnostic.pdf?x70096 (Ania, Coop de France, FCD, FEEF, FNSEA, Ilec, Diagnostic de la filière alimentaire) ; https://twitter.com/josebove/status/918182402253565952 (twitt de José Bové sur les EGA) ; http://agriculture.gouv.fr/egalim-charte-dengagement-les-professionnels-sengagent (charte d’engagement pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises) ; http://agriculture.gouv.fr/egalim-les-plans-de-filieres (plans des différentes filières) ; https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2018-01/agri-express_etats_generaux_05012018_final.pdf (enquête Ipsos de novembre 2017 pour Agriavis) ; https://twitter.com/DominiqueFayel/status/930476823812722688 (twitt de Dominique Fayel sur les différences entre les visages montrés lors des EGA et les négociations commerciales parallèles). La citation de Christiane Lambert provient d’un entretien qu’elle a accordé à la Lettre des Etats généraux de l’alimentation de l’Agence Shan (numéro 6, 27 septembre 2017). La citation de Jacques Creyssel est tirée de la même Lettre des Etats généraux de l’alimentation (numéro 11, 6 décembre 2017).


L’illustration ci-dessous est issue de Fotolia, lien direct : https://fr.fotolia.com/id/38808379.

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