Blé export, la France de plus en plus concurrencée sur le marché intracommunautaire

Nos voisins immédiats sont nos principaux clients

Les Pays-Bas et la Belgique se disputent chaque année la place d’importateur européen n°1 de blé tendre français, important respectivement entre 1,5 et 2 Mt de blé (figure 1). L’Italie, l’Espagne et le Portugal arrivent ensuite avec des importations qui varient entre 0,5 et 1,5 Mt.

Les exportations vers l’UE sont le plus souvent composées de blé meunier, mais aussi de blé fourrager.

Figure 1 : Les principaux clients intracommunautaires du blé tendre français

Une concurrence de plus en plus marquée

pour ses clients européens, la France représente des parts de marché conséquentes (figure 2) et en est le 1^er fournisseur. La Belgique et les Pays-Bas s’approvisionnent respectivement en moyenne à 60 % et 27 % en France.

Les importations belges sont relativement stables alors que les volumes importés par les Pays-Bas Sont en baisse depuis les deux dernières campagnes.

Pour l’Italie et l’Espagne, les parts de marché sont moins importantes (en moyenne 23 % et 20 % respectivement) et en baisse constante pour l’Italie depuis la campagne 2010/11.

A l’exception de la Belgique, les blés français sont de plus en plus concurrencés chez leurs clients européens. L’Allemagne et le Royaume-Uni sont leurs challengers historiques sur ces destinations. Mais depuis peu, d’autres origines s’invitent dans la course :
– les pays Baltes sont de plus en plus présents aux Pays-Bas. Alors qu’ils exportaient en moyenne 100 kt il y a 5 ans, ils ont livré en 2016/17 plus de 800 kt pour combler le déficit français ! Parfois cette origine s’approvisionne en dehors de l’UE, et notamment en Ukraine pour des volumes allant de 20 à 100 kt.
– la Hongrie s’installe confortablement en Italie. Elle augmente peu à peu sa part de marché, qui est passée de 10 % en 2010/11 à 26 % en 2016/17.
– les pays de l’est européen sont désormais très présents sur le marché espagnol. La Bulgarie est passée de 600 kt exportées il y a 5 ans contre plus d’un million en 2016/17, devenant ainsi le second fournisseur du pays. Les pays Baltes réalisent également une belle percée, avec plus de 700 kt livrées en 2016/17 contre 200 kt en 2010/11.

Figure 2 : Evolution des parts de marché de la France chez ses principaux clients intracommunautaires